N'y voir de ma part aucune fascination morbide, mais plutôt une sorte d'ébahissement mêlé de tendresse devant cette image du pongiste égyptien Ibrahim Hamadtou aux Jeux paralympiques de Tokyo. Amputé des deux bras, il joue avec la raquette entre les dents et, pour servir, utilise ses orteils. Image absolument démente qui me fait penser à Lon Chaney dans l'Inconnu de Browning, vous savez, le personnage d'Alonzo, "l'Homme sans bras" qui, lui, se sert de ses pieds pour lancer des couteaux ou jouer de la guitare. Vous me direz qu'il ne l'est pas vraiment, sans bras, et que c'est de la fiction. Oui mais justement... quand le réel a quelque chose d'irréel ça produit aussi de la fiction, ici tout ce qu'on devine de la vie d'Hamadtou pour en arriver là, le travail surhumain que cela a dû représenter pour maîtriser la technique, la perfectionner et devenir compétitif... des années de sueurs et de pleurs, de patience et de rage. Cette vie je l'imagine très bien... c'est ça la fiction.
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