The Power of the Dog de Jane Campion (2021).
Pourquoi les critiques aiment-ils Netflix?
Suite d'un précédent épisode: Orwellisons...
Je n'ai toujours pas vu Okja de Bong Joon-ho, Marriage Story de Noah Baumbach, The Irishman de Martin Scorsese, Uncut Gems des frères Safdie, les Sept de Chicago d'Aaron Sorkin, Mank de David Fincher... Et je ne verrai pas The Power of the Dog de Jane Campion. Du moins pour l'instant. La raison? Je bloque sur les plateformes et les films en streaming. Pour des questions de principe... Eh oui, je ne jure que par les films vus en salle, non pour le côté convivial de la chose — le pied absolu est d'être seul dans une salle à regarder un film — mais parce qu'il n'y a rien de tel que le grand écran. Et de voir le film suffisamment près pour être happé par ce qu'il s'y passe. Etre happé au sens d'être attiré, ce qui n'a rien à voir avec l'immersion, mouvement inverse qui vous force, de façon contre-productive en ce qui me concerne, à entrer (comme on dit bêtement) dans un film. Si le procédé tend à se généraliser, c'est qu'il y a là une forme d'allégeance, plus ou moins consciente, à ce que sera le cinéma de demain, celui qui se passera sur TPE (acronyme pour "très petit écran"), l'écran dans lequel il faudra donc "plonger" pour apprécier le film, sa taille n'étant plus suffisante, même le nez collé à l'écran, pour que l'attraction opère naturellement... Mais bon, ce n'est pas exactement de ça dont je voulais parler. Ce qui m'interroge aujourd'hui, et on peut dire que par rapport à mon précédent billet écrit en début d'année rien n'a changé, comme si la pandémie n'avait pas existé, c'est cette question: pourquoi une telle bienveillance, une telle indulgence, de la part de la critique, tous bords confondus, à l'égard des plateformes?
Tout a commencé avec ce nouveau paradigme qui veut que la "finalité" d'un film, d'un point de vue commercial, ne soit plus nécessairement sa sortie en salles, mais ce qui, hier, prolongeait à distance la sortie: l'édition DVD et le passage télé, et qui dorénavant s'impose d'entrée, avant toute sortie (chronologie des médias oblige), à savoir: le partage de contenus... Situation provoquée et entretenue par le fait que les gens aujourd'hui, notamment les jeunes (cible privilégiée), restent chez eux pour regarder les films ou des séries (la série, symbole exemplaire, donc nourrie à l'excès, de ce type de consommation à domicile), quel que soit le support. On me dira que les comportements ont changé et qu'il faut s'adapter. Très bien. Sauf que: 1) la pandémie est passée par là qui a amplifié de façon massive le mouvement; 2) rien n'a été fait, n'est fait, ne semble vouloir être fait, pour que justement soit corrigée l'incroyable incurie qui règne depuis toujours et plus encore aujourd'hui en matière de distribution, de sorte que les distributeurs indépendants, touchés de plein fouet par les mesures sanitaires et la fermeture prolongée des salles, n'ont pas longtemps profité de la réouverture de celles-ci, au contraire des studios américains avec leurs blockbusters, alors que parallèlement les plateformes ont vu leur chiffre d'affaires exploser, surtout Netflix, même si la fin du confinement (mais aussi la concurrence de Prime Video et Disney+) a ralenti la progression.
Or que dit notre brave critique? Bah rien. Elle entérine le phénomène, vécu comme inexorable. Si au début, tant que la plateforme n'était qu'un catalogue informe de produits sans réelle "valeur artistique", il était de bon ton de la fustiger, aujourd'hui, maintenant que des grands noms du cinéma y recourent pour le financement de leur projet, on se contente de lancer quelques petites flèches ici ou là, mais sans réelle conviction, l'important étant non pas de dénoncer la perversion d'un système mais, en bon cinéphile, de voir "à tout prix" ces nouveaux films d'auteurs, des auteurs qui plus est reconnus, et d'en rendre compte. En bien ou en mal, peu importe. Parce que le critique d'aujourd'hui n'est plus que cela: un pur cinéphile... cinéphile éclairé, certes, mais cinéphile avant tout. Avec pour credo: "les films!, les films!" ou plutôt "l'auteur!, l'auteur!" pour paraphraser David Lodge. Et d'affirmer que ce qui compte c'est parler des films, surtout des bons, quels que soient leurs modes de production et/ou de diffusion... ce que j'aurais plutôt tendance à traduire par: un film de plateforme réalisé par un auteur, c'est toujours plus intéressant, même si le film n'est pas réussi, qu'un bon film de studio réalisé par un réalisateur lambda, soit une nouvelle version, modernisée, de la politique des auteurs. Et ce d'autant plus qu'aujourd'hui la sortie en salles d'un film n'a plus rien de prestigieux, le parc que représente l'ensemble des films qui sortent chaque semaine étant, en termes de copies, de plus en plus occupé par les films à TGB (acronyme de "très gros budget"), les seuls encore susceptibles de concurrencer Netflix...
Donc voilà: pour justifier qu'on s'intéresse aux films de plateforme, sans se soucier plus que ça des conséquences — non seulement les conditions dans lesquelles on voit ces films, dont on peut s'attendre à ce qu'ils soient à l'avenir spécifiquement adaptés, voire carrément conçus, pour n'être vus que sur petit écran, mais surtout la disparition progressive des salles d'art et essai, les grands multiplex ne subsistant que par la programmation sans cesse renouvelée, outre un cinéma qui caresse le spectateur dans le sens du poil, de gros blockbusters interchangeables (ce qui fait que le dernier bastion de la cinéphilie en salles serait la Cinémathèque) —, on en vient, au niveau de la critique, à mettre en avant les bienfaits de Netflix, peut-être parce que moins conformiste dans ce que propose la plateforme, mais surtout parce qu'agissant comme mécène: 1) déjà à l'égard des grands auteurs à qui Netflix met à disposition tout l'argent dont ils ont besoin pour réaliser leurs films, ce que ne pourraient plus (soi-disant) assurer les grands studios, entretenant ainsi la surenchère quant au coût (exorbitant) que représente la production d'un film, et l'engrenage qui va avec: faire appel à une structure toujours plus puissante et donc toujours à même de satisfaire la demande; 2) mais aussi vis-à-vis du cinéma français, par l'aide financière apportée à la production comme à la sauvegarde de son patrimoine. Merci Netflix! serait-on tenté de dire, comme on a dit jadis "merci Mr Marshall!" pour l'argent octroyé par les Etats-Unis au lendemain de la guerre, aux seules fins de relancer notre économie, sauf qu'il y avait la contrepartie: l'obligation de projeter chaque année dans les salles de cinéma au moins 30% de la production hollywoodienne... une contrepartie qui n'était pas si négative vu la qualité des films américains diffusés, mais bon, qui ne doit pas non plus leurrer sur les intentions. Netflix c'est comme Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft... N'y voir, à l'instar d'un grand nombre de critiques, que le bon côté des choses (la "production-de-films-qui-n'auraient-pas-pu-se-faire-autrement"), sans voir ce qui s'y trame derrière, parce que trop aveuglés par le seul plaisir de voir des films, c'est quand même manquer d'un certain... sens critique.
[ajout du 22-12-21]:
Que les films qu'on télécharge soient aujourd'hui d'excellente qualité, nul ne le contestera, ce progrès va de pair avec celui du numérique. Que les gens, critiques ou non, aiment voir les films en streaming aussi bien (sinon davantage) qu'en salles, pas de problème, c'est leur choix... inutile de mettre en avant le critère "démocratique", l'accès à une plateforme s'inscrit d'abord dans le prolongement de l'accès à Internet et de toutes ces nouvelles pratiques dont il est difficile de se passer. D'où une forme de servitude (la multiplication des séries et leurs suites interminables en est le meilleur exemple), pourquoi le nier, c'est la raison même d'exister de Netflix. L'homo netflixus est, comme le téléspectateur avant lui, l'image-type du spectateur de masse qui consomme des produits de masse... à la seule différence que ce qu'on lui donne à partager ce sont des contenus et que les outils pour les consommer sont devenus encore plus indispensables dans sa vie quotidienne (de l'ordinateur au smartphone en passant par la tablette) que ne l'était le seul poste de télévision. Voir chez soi un film de plateforme relève d'un geste qu'on peut qualifier de moderne, voire d'hypermoderne, au sens d'une plus grande autonomie, plus radicale encore, comparativement à ce que représente le fait d'aller au cinéma pour partager collectivement un même spectacle, geste pour le coup archaïque... archaïque dans la mesure où ça touche aussi à l'essence même du spectacle cinématographique, ce pourquoi le cinéma est devenu si populaire, entérinant la victoire des frères Lumière sur Edison et son kinétoscope à usage individuel.
Ça c'était avant. Entre-temps, il y a donc eu la télévision qui, en réduisant le nombre de spectateurs au cercle familial, a été un premier pas. Et puis l'outil numérique pour consommer seul des films mis à la disposition du plus grand nombre, ce qui, quelque part, marque dorénavant la revanche d'Edison sur Lumière. Pour un petit nombre de cas, on peut aussi voir ça comme une actualisation de la posture du cinéphile, cette position avancée (les premiers rangs de la salle de cinéma) que celui-ci se doit d'occuper quand il regarde un film, témoin de son désir, très fort, non seulement de faire corps avec l'œuvre, mais aussi de s'isoler du reste du public, d'être le plus seul possible avec son film... Sachant encore que la salle de cinéma en tant qu'expérience commune, elle n'existe plus depuis longtemps, qu'elle a disparu en même temps que le cinéma "populaire" (là les guillemets s'imposent), et qu'aujourd'hui ce qu'on appelle le public correspond plus à une somme d'individualités venues voir en même temps un film qu'à une communauté, réunie pour partager une même expérience.
Bref, opposer salle de cinéma et cinéma chez soi c'est entrer dans des considérations à n'en plus finir... mon propos portait davantage sur le devenir du grand écran, avec en arrière-plan cette question: "pourquoi concevoir des films pour le grand écran si par la suite ils ne sont vus que sur des petits, le grand écran restant réservé aux projections spéciales et à certains événements comme les festivals et les rétrospectives?" Et d'ailleurs, pour quelles raisons exactes les films cités plus haut ont-ils été produits par Netflix, les privant ainsi d'une exploitation en salles, donc sur grand écran, vu que, en dehors du Scorsese, leur budget n'a finalement rien de colossal et s'inscrit dans la moyenne des films hollywoodiens? Pour quelles raisons si ce n'est que le grand écran, au même titre que la salle, intéresse de moins en moins... Et d'y voir, via le double jeu des plateformes et l'intérêt franchement dichotomique des studios pour, soit les films qui ne coûtent pas trop cher (et dont il importe peu dès lors s'ils ne rapportent pas beaucoup), soit ceux à très gros budget, des films appelés, eux, à occuper toujours plus de salles et d'écrans, les autres, les tous petits films à l'économie fragile, étant voués indéfiniment à disparaître à peine sortis... d'y voir donc l'amorce d'un déclin (que la pandémie n'a fait qu'accélérer) pour ce qu'il en est de la salle de cinéma et du grand écran, surtout si parallèlement les plateformes produisent toujours plus de films d'auteurs, et qu'avec elles s'installe une nouvelle ère: non plus ce qui jusque-là correspondait à une seconde vie pour le film d'auteur, la vie après la salle, mais une vie sans les salles.
PS. Je ne dis pas que j'ai raison, je dis simplement qu'il est normal de s'en inquiéter, plus exactement qu'il serait normal que certains s'en inquiètent... Mais non, on va me répondre que je cauchemarde pour rien, que le grand écran a encore de beaux jours devant lui, que le cinéma en salles saura se réinventer parce qu'il en a toujours été ainsi. Dormez tranquilles, braves gens, tout va bien...
[ajout du 31-12-21]:
Je nuance: de tous les films Netflix, il en est un qu'il me coûte vraiment de n'avoir pas vu, c'est Marriage Story de Noah Baumbach, et ce d'autant plus que c'est un film qu'on peut qualifier de "chambre" et que s'il n'a pas été spécialement conçu pour la télévision, sa forme et son format — 1:66 — le rendent adapté au petit écran, à la différence des autres films cités, tous au format large voire très large (CinemaScope, panoramique, 70mm).
Bonjour, 100% OK avec votre note sur les écrans. Cela fait des années que je répète à tue-tête que le seul "bon" écran pour voir un film c'est l'écran de cinéma. Cela me fait grand plaisir de vous lire (j'ai découvert votre blog tout récemment, suite à une recommandation, etc.).
RépondreSupprimerSi on a créé des écrans aussi massifs, ce n'est pas seulement pour qu'ils soient vus d'un public venu nombreux, mais aussi et surtout pour que le spectateur, au premier ou second rang, se fasse happer.
Cinéhiliquement.
Merci l'ami
SupprimerAlors là chapeau ! Dans mes bras, Buster !
RépondreSupprimerHum
SupprimerOui d'accord mais bon...
RépondreSupprimerLe dilemme est assez insoluble, de toute façon. Positif di(rai)t qu'il serait scandaleux de passer sous silence de telles signatures. Et les Cahiers pourraient rétorquer qu'ils se sont toujours intéressés à d'autres formes audiovisuelles.
RépondreSupprimerCes réponses sont volontairement exagérées, pas forcément pertinentes, mais il y a un autre fait loin d'être anodin, à mon avis.
Sans compter qu'il y a des projections de presse pour les films Netflix et que les critiques font partie des quelques-uns (avec les spectateurs des projections ponctuelles) à avoir vu le film en salle, pour en rendre compte ensuite.
A la sortie (de la projection) d'Uncut Gems, on faisait spontanément la comparaison avec Good Time, puisque les deux films avaient été vus dans des conditions comparables et poursuivaient le même geste. Or, voir Uncut Gems sur petit écran doit pas mal changer la donne.
Après, on est en manque d'analyse sur ce qui s'est vraiment passé en 2021 : vivre près de la moitié de l'année sans cinéma, puis retour entre volontarisme et déprime (l'impression que c'est une habitude qui s'est perdues), pass sanitaire, anarchie des sorties, etc.... Le phénomène est complexe puisqu'il a redonné une valeur et une attention à la salle. Mais c'est assez complexe à analyser, c'est une somme de ressentis individuels et de facteurs assez différents.
Tu as raison, c'est complexe mais je suis quand même très étonné que le problème ne soit pas davantage soulevé par la critique, surtout celle qui s'intéresse aux questions de forme. Je ne veux pas jouer mon petit Tavernier mais nous parler de films sans nous préciser les conditions dans lesquelles ils ont été vus, je trouve ça un peu dédaigneux vis-à-vis du spectateur/lecteur lambda, surtout si comme tu le dis, beaucoup de films de plateformes sont vus par les critiques en séances spéciales sur grand écran. A qui s'adressent-ils alors lorsqu'ils écrivent leurs papiers? A leurs confrères qui ont vu les films dans les mêmes conditions? Soit ils considèrent que voir un film sur grand ou petit écran c'est pareil, ce qui est inquiétant, soit ils considèrent que le spectateur habitué au petit écran s'en accommodera, et c'est assez méprisant. En fait, ça donne l'impression qu'avec la pandémie, le confinement et la fermeture des salles, le fossé entre la critique (la vraie, pas celle qui commente les films) et le spectateur s'est creusé ou simplement, puisqu'il a toujours existé, qu'il s'est révélé de façon plus flagrante (te sens pas visé).
SupprimerBah alors Buster, on vise Camille Nevers sans la citer ?
RépondreSupprimerJe parle de la critique en général, je ne vise personne en particulier. Le "te sens pas visé" entre parenthèses qui conclut mon précédent commentaire est un clin d'oeil adressé à Joachim, celui à qui je réponds, qui était critique aux Cahiers, le seul critique soit dit en passant qui intervient encore sur mon blog.
SupprimerIls étaient nombreux les critiques qui intervenaient sur votre blog ?
SupprimerHé hé, non très peu... disons cinq (et je compte large)
SupprimerVous ne m'auriez pas oublié dans votre décompte, des fois ?
SupprimerExact, ça fait six.
SupprimerBah alors Buster, vous ne répondez pas à Camille Nevers qui vous a interpellé ?
RépondreSupprimerAh bon, où ça? Pas ici en tout cas. Sinon je ne comprends pas tout ce ramdam, d'autant que je n'ai jamais pensé à CN en écrivant mon billet. A la limite s'il y a un critique qui pouvait se sentir visé c'est Ciment. Et encore... Moi je parle de mon goût pour les films vus sur grand écran, donc en salles, comme j'aurais pu parler de mon dégoût pour les formats anamorphosés, le Dolby, les versions doublées, etc. Sur l'ordinateur je ne regarde aucun film, ceux qui passent à la télé idem, et les DVD de plus en plus rarement. Après, l'idée du cinéma visible partout sur n'importe quel support, OK en termes de réception, mais pas pour ce qui est de l'appréciation d'un film... c'est comme pour la musique, on peut l'écouter à partir de n'importe quelle source, mais pour bien l'apprécier le microsillon c'est quand même mieux que le transistor. Et ce que je regrette c'est que les critiques, les critiques institutionnels, davantage que CN qui, elle, se démarque de la doxa critique et dont je sais justement le goût pour le streaming, oui eh bien que les critiques, ceux qui voient les films dans des "conditions idéales", se réjouissent que tel ou tel cinéaste ait pu réaliser son film, sans trop se soucier que ce soit par le biais d'une plateforme et que pour le spectateur le film ne soit pas visible, sur grand écran j'entends (ce pourquoi il a quand même été conçu), avant longtemps... Voilà c'est tout, mon problème c'est moins le streaming en tant que tel que ce que cela induit: ne pas pouvoir voir certains films, comme je les aime, sur grand écran. Pas de quoi déclencher le plan ORSEC...
Supprimer(Mais bon, je vais quand même compléter mon texte, en remettre une couche comme on dit)
Ah merde, si vous pensez à Ciment quand vous écrivez et que c'est Camille Nevers qui se sent visée, où va-t-on ?
Supprimer:-D
SupprimerAller au cinéma, c'est dangereux, on pourrait y être contaminé. C'est pourquoi chacun sera désormais dépendant de son QR code et les autorités pourront désactiver, si elles le jugent opportun, le pass sanitaire/vaccinal de tout cinéphile au comportement inadapté, supprimant ainsi tout dilemme : l'avenir est au confinement chez soi et à Netflix.
RépondreSupprimerOuais mais c'est cool, chacun.e son truc, chacun.e ses goûts, vive la diversité des comportements consommateurs, à bas le fétichisme de la salle, etc.
Supprimer"Cool" c'est plus le mot, Buster ?
SupprimerOui oui, "cool" c'est le mot...
Supprimer(je voulais supprimer un autre commentaire, pas cool celui-là, et le "cool" est parti avec, désolé)
Voir des films Netflix sur grand écran c'est juste bon pour la profession, les autres doivent se contenter du petit écran, mais la plupart ça ne les gêne pas. Vous êtes minoritaire Buster et vous le serez de plus en plus, il faut vous y faire.
RépondreSupprimerOk
SupprimerAllons plus loin : bientôt le cinéma ce sera soit un truc de troubadours hermétiques, soit un machin de Parisiens sous perfusion de l’État, soit un mélange peu ragoûtant des deux, et la salle une antiquité pleine de vieux qui puent.
SupprimerNon, l'avenir c'est la série : des épisodes pour chaque soir de l'année, avec quand on veut et à gogo du sexe, des mensonges et de la HD.
Lumière a inventé la télévision, disait le dernier poète.
Aujourd'hui près de 60% des Français sont abonnés à une plateforme.
RépondreSupprimerSurtout pour voir des séries, ce qui ne me pose aucun problème, les séries étant conçues pour la télévision... au contraire des films dont je parle. (le Campion c'est même pour le très grand écran qu'il a été conçu)
SupprimerEt le Home Cinema ?
SupprimerC'est du faux grand cinéma, et surtout un truc de luxe pour qui veut s'offrir une installation de qualité... dans le genre "démocratique" il y a mieux.
SupprimerC'est bon, on a compris, "Netflix c'est caca"... A d'autres !
SupprimerVous avez vu ou vous n'avez pas vu Marriage Circle ? On n'y comprend plus rien !
RépondreSupprimerThe Marriage Circle de Lubitsch? Oui je l'ai vu... (en DVD)
SupprimerEt Marriage Story ?
SupprimerMarriage Story, non pas vu... mais prêt à le voir, c'est le seul, même sur petit écran, étant donné que le film, au contraire des autres, relève vraiment de la petite forme deleuzienne, soit une représentation moins structurale, plus "locale", qui du coup peut se "marier" avec l'image télé...
Supprimerhttps://www.franceculture.fr/emissions/affaire-en-cours/affaire-en-cours-du-jeudi-16-decembre-2021
RépondreSupprimerAh oui tiens, il faut que j'écoute ça (merci pour le lien)
Supprimer