Fleetwood Mac 1967-1970 avec de g. à d.: Mick Fleetwood, Jeremy Spencer, Peter Green, Danny Kirwan et John McVie.
On ne sait pas ce que faisait Aki Kaurismäki en 1969, probablement pas grand-chose, il n'avait que douze ans, mais ce dont se souviennent les fans de Fleetwood Mac, je parle du premier Fleetwood Mac, bien avant son "américanisation" avec l'arrivée de Lindsay Buckingham et Stevie Nicks, l'orientation pop rock et les succès qui suivront, de Rhiannon aux tubes planétaires de Rumours, qualifiés non sans dédain de "rock FM" par les puristes — bah oui FM pour Fleetwood Mac, lol — tout ça parallèlement à une épidémie de "divorcite" au sein du groupe... bref que ce premier Mac, le Mac blues-boom londonien de Peter Green, s'était produit à Helsinki, plusieurs fois même (déjà en 1968), donnant naissance à des albums non officiels, tel le Live in Finland 1969, publié en 2020 (quelque mois avant la mort de Green), voire carrément bootlegs (là, qui rassemble les concerts de 1968 et 1969).
Ce lien avec la Finlande n'a rien de surprenant dans la mesure où le blues rock est très prisé là-bas, et pas seulement par Kaurismäki... On peut même dire que Peter Green — qui ne supportait pas son statut de guitar hero, prônant à l'inverse une vie de désintéressement (il avait fait don d'une somme colossale pour les enfants du Biafra), mais a viré schizo, sous l'effet du LSD et dans des circonstances controversées, faisant par la suite des séjours réguliers en HP (sur Peter Green, lire l'article d'Adam Sweeting dans The Guardian et/ou celui de Julien Deléglise dans Gonzaï) — oui eh bien que Peter Green a quelque chose de kaurismäkien... moins par son destin à la Syd Barrett que parce qu'on retrouve dans son itinéraire, après l'expérience Fleetwood Mac, le même style de vie "à l'écart", fait de petits boulots (dont fossoyeur) et profondément mélancolique, que dans les films bluesy de Kaurismäki.
Ses 5 titres les plus célèbres:
Pour John Mayall & The Bluesbreakers, où il remplaça Eric Clapton:
— The Supernatural, A Hard Road, 1967
Et donc pour sa formation Peter Green's Fleetwood Mac:
— Albatross, 1968
— Black Magic Woman, 1968
— Oh Well (Pt.1 & 2), 1969
Sinon Jeremy Spencer (grand admirateur d'Elmore James mais qui, du jour au lendemain, partit rejoindre la secte des Enfants de Dieu) a aussi composé pas mal de morceaux (comme Kirwan d'ailleurs), ainsi celui qui ouvre le premier album (éponyme) du groupe: My Heart Beat Like a Hammer (1968).
https://youtu.be/R6B6CyZHnZU
RépondreSupprimerBof, c'est nul
SupprimerIl me semble avoir le quelque part (dans un Hors Série Rock & Folk) une interview de Peter Green faite peu avant sa mort, et il semblait plutôt terre à terre et humble, loin de la légende du fou maudit. Par ailleurs sa dernière chanson avec le Mac, The Green Manalishi, donne une clé plus politique que psychiatrique à son depart du groupe
RépondreSupprimerC'est vrai, c'est pourquoi ce côté humble le rapproche du héros kaurismäkien... Sinon oui, il y a aussi cet aspect politique au sens où il voulait que tout l'argent (le manalishi vert?) et il y en avait beaucoup, gagné avec le groupe, soit reversé à des oeuvres de charité, ce que le groupe ne pouvait évidemment accepter... mais sans écarter pour autant le côté psy puisque cette générosité XXL lui serait venue après une vision (ou un trip ou simplement un cauchemar?)
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