mardi 12 janvier 2021

Prefab Sprout (2)


Paddy McAloon en 2006.

Auclair... de la lune et du Moon Dog.

Philippe Auclair est, avec François Gorin, celui qui a le mieux parlé de Prefab Sprout, même s'il se montre trop sévère sur la période 1985-2003, pas tant d'ailleurs vis-à-vis des albums unanimement reconnus comme mineurs (From Langley Park to Memphis, Protest Songs, The Gunman and Other Stories) que des deux autres albums de cette période: Jordan: The Comeback et Andromeda Heights, albums pourtant splendides. Il ne retient de Prefab Sprout que celui de la première heure, le meilleur évidemment, avec ses deux chefs-d'œuvre (Swoon et Steve McQueen), et celui de la dernière période (I Trawl the Megahertz, Let's Change the World with Music, Crimson/Red), qu'il considère, cette fois, avec une bienveillance peut-être excessive (concernant surtout les deux derniers). C'est que Philippe Auclair adopte, dans son approche (romantique) de l'œuvre macaloonienne, l'attitude du "puriste". Ebloui par le premier album, Swoon, sa nouveauté, brûlante en même temps que fragile, il ne peut que déchanter par la suite, et ce dès l'album suivant, Steve McQueen, un album qui, bien qu'admirable (et admiré), pêche par son excès d'opulence (on ne serait pas étonné qu'Auclair préfère la version acoustique réalisée par McAloon en 2005, version au demeurant très belle). En cause, une sorte de pacte faustien signé avec le "diable" Thomas Dolby qui, via ses nappes de synthés et ses chœurs à étages, offre la gloire à Paddy McAloon (mais aussi ses effets pervers), en échange de son âme d'enfant-poète, celle-ci ne resurgissant qu'occasionnellement, ici ou là, dans les albums suivants... Ame longtemps égarée, donc, mais que McAloon va retrouver - l'histoire se termine bien - dans ses derniers albums, plus épurés. Parce qu'il faut du temps (et du courage: la maladie) pour rompre le pacte et récupérer son âme.

PS. On notera toutefois, concernant Andromeda Heights, que Philippe Auclair a un peu corrigé le tir, si on compare, dans le Dictionnaire du rock, le texte de la seconde édition (2014) avec celui de la première (2000). Ce qui était une "immense déception" devient simplement une "déception", Auclair ajoutant même que l'album "gagne beaucoup à être réécouté"!

Place donc au texte (celui de 2014):

Avec son nom impossible, Prefab Sprout (Le Germe préfabriqué) arrive de nulle part — le nord-est de l'Angleterre, avec sa pluie, ses autoroutes, ses usines de produits chimiques, un désert industriel où, mystérieusement, Paddy McAloon a cultivé son art secret. Fan de glam rock, de Marc Bolan en particulier, longtemps interne au séminaire catholique local, Paddy était mécano et travaillait alors avec son frère cadet Martin dans le garage de leur père, après un passage plutôt terne dans un IUT de Newcastle (Angleterre). Il a inventé ce groupe au nom bizarre et compose des chansons aux changements d'accords abracadabrants qu'il inflige à des publics de pubs qu'on imagine médusés par une telle soif d'obscurité. De façon significative, le titre de son premier 45 tours autoproduit (1000 exemplaires pressés sous le pseudo-label Candle) est un acrostiche: "Lions in My Own Garden (Exit Someone)" — les premières lettres de chacun de ces mots composent "Limoges", ville où la petite amie de McAloon était partie étudier. Chose incroyable, Prefab Sprout, qui vivote depuis 1976 en jouant des versions très personnelles de chansons d'autres artistes (y compris des Eagles...), a des fans, dont Wendy Smith qui s'improvise choriste et rejoint le groupe pour de bon en 1982. Et Keith Armstrong, le directeur d'un magasin de disques de Newcastle, qui les accueille chez son label Kitchenware l'année suivante.

Le début des années 80  voit des groupes comme Weekend et Everything But the Girl butiner des parterres de fleurs exotiques - samba, bossa, MPB (musique populaire brésilienne) - pour donner un nouveau parfum à la musique indépendante britannique, qui n'a jamais été aussi inventive qu'alors. Mais il serait vain de chercher des antécédents directs à l'ouragan de Swoon (un nouvel acrostiche pour "songs written out our necessity", "chansons écrites par nécessité"), enregistré à Edimbourg (Ecosse) pendant l'été 1983 et paru au printemps 1984. La complexité des chansons a de quoi effrayer, avec ses inversions de rythmes et d'accords, ses dissonances et, surtout, des paroles à la limite du compréhensible, écrites par un virtuose épris de rimes savantes et de faux-semblants. Certaines semblent être l'œuvre d'un enfant autiste — le cri de Couldn't Bear to Be Special, répété (crié) à l'envi, interrompu par une lugubre comptine aux accents stravinskiens ("bo bo bee, bo bee"); ou le monologue intérieur de Here on the Eerie: "It's much more beguiling than children at play / The mind meets dilemmas, with a heart in decay / How they reconcile Art with... What was I going to say?" ("C'est bien plus envoûtant que des jeux d'enfants / L'esprit affronte des dilemmes, avec un cœur qui tombe en ruines / Comment réconcilie-t-on le grand art avec... qu'est-ce que j'allais dire?"). La ballade Cruel est le sommet de Swoon, une chanson dont ceux qui la découvrent alors ont du mal à chasser le souvenir. "Cruel is the Gospel that sets us all free / Then takes you away from me / [...] If I'm troubled by every folding of your skirt/ Am I guilty of every male-inflicted heart? / But I don't know how to describe the Modern Rose / When I can't refer to her shape against her clothes / With the fever of purple prose" ("Cruel est l'évangile qui nous délivre tous / Puis t'arrache à moi / Si je suis troublé par chaque plissement de ta jupe / Cela me rend-il coupable de chaque blessure infligée par un homme? / Mais je ne sais pas comment décrire la Rose Moderne / Quand je n'ai pas le droit de mentionner la forme de son corps sous ses vêtements / Avec la fièvre de ma prose empourprée"). Des mots qui serrent la gorge: ceux d'un jeune adulte qui ne sait comment concilier la violence de son désir et le respect de l'être aimé. Où donc vit McAloon? Dans un placard? Mais alors, un placard comme celui des Contes de Narnia - une série de livres dévorés par des générations d'enfants britanniques -, un placard dont le fond cède pour que l'on accède à un univers de poésie. Swoon brûle d'un feu qui n'est pas prêt de s'éteindre. L'album est un triomphe critique. Prefab Sprout, en un disque charnière (l'un des plus significatifs des années 80, même si beaucoup lui préfèrent le suivant, Steve McQueen), a trouvé son public et - plus important - une voix unique entre toutes.

Le succès planétaire surgit avec l'arrivée du producteur artistique prodige Thomas Dolby, auteur d'un tube aux Etats-Unis ("She Blinded Me with Science", 1983). Avec McAloon, Dolby va colorier les esquisses sonores de Swoon pour trois albums élaborés avec un soin et une lenteur dignes du groupe Steely Dan: Steve McQueen (1985), le sous-estimé Fom Langley Park to Memphis (1988) et Jordan: The Comeback (1990). Prefab Sprout devient un groupe pop, et les tubes sont là pour le prouver: "When Loves Break Down" (1985), pour commencer, perce après que CBS l'a sorti à trois reprises avec des mixages différents; puis "Carls and Girls" (1988), règlement de comptes avec les obsessions de Bruce Springsteen pour "les voitures et les filles"; enfin "The King of Rock'n'Roll" (1988), écrit en quelques minutes, comptine à succès dont le couplet sans queue ni tête "Hot dog / Jumping frog / Albuquerque" devient l'une des "formules à succès" les plus étonnantes du printemps de la même année. Le romantisme si séduisant de Steve McQueen ne peut pourtant cacher combien l'influence de Dolby - grand maître des synthétiseurs - a rogné les ailes de McAloon. Nappes sur nappes de sons numériques et chœurs superposés trois, quatre ou cinq fois ont remplacé les guitares fragiles de Swoon, les claviers bon marché et les harmonies à la limite du faux de Wendy Smith, petite fille perdue dans un univers ô combien adulte. Non que les chansons elles-mêmes pâtissent de l'expansion de leur paysage sonore. Apparemment plus en paix avec lui-même, McAloon choisit de freiner sa soif du bizarre pour conquérir les hit-parades: rarement les conquiert-on avec tant d'élégance et de dignité. Il a appris à concentrer en un seul accord (avec sixte et neuvième augmentées, qu'on peut considérer comme sa signature) les cascades harmoniques de ses débuts, un art de la simplicité dont des titres comme Johnny Johnny sont un témoignage si touchant.

Prefab Sprout se retrouve prisonnier d'une bulle parfaite, où toute vie est emprisonnée à l'intérieur et qu'on n'a plus les moyens de percer. L'album suivant en sera la démonstration. Fom Langley Park to Memphis, avec sa pochette hideuse, est un disque étrange: il se veut joyeux - mais cette joie ne convainc jamais tout à fait. Que cet album, plébiscité par le grand public (500 000 exemplaires vendus en Europe en l'espace de trois mois) et maltraité par la critique, contienne certaines des idées mélodiques les plus lumineuses de McAloon (Nightingales, un des sommets absolus de son écriture) ne pèse pas lourd face à ce que nombre de fans de la première heure vivent comme une trahison. L'angoisse et la poésie de Swoon, la tendresse parfois déchirante de Steve McQueen ont disparu. McAloon a rempli le contrat qu'il s'est fixé: écrire des tubes - mais, aurait-on dit, l'esprit ailleurs. Cela ne pouvait suffire. Et qu'importe si Pete Townshend et Stevie Wonder y vont de leur couplet. Pour un peu, on croirait que Prefab Sprout a vendu son âme aux hit-parades américains. Ce qui explique les dithyrambes qui accueillent la sortie de Jordan: The Comeback (1990). L'année précédente, l'anecdotique Protest Songs, enregistré à la sauvette en 1985, juste après Steve McQueen (mais juste avant le succès de "When Love Breaks Down", qui obligea le groupe à changer ses plans), a finalement vu le jour sans s'imposer comme un "vrai" album de Prefab Sprout, malgré la présence de quelques joyaux (Dublin, Pearly Gates). Jordan: The Comeback, avec ses vingt chansons, se doit donc d'être le chef-d'œuvre tant attendu. Et, de fait, Jordan: The Comeback invoque l'esprit de Steve McQueen: son quasi identique, compositions interchangeables, harmonies séduisantes, bref, toutes les marques de fabrique exigées par les fidèles. Mais, hormis un Jesse James Bolero poignant et quelques magnifiques trouvailles mélodiques (le riff de Machine Gun Ibiza) parsemées dans un disque trop long d'une face, Jordan: The Comeback s'essouffle vite, passé la joie de retrouver un vieil ami tel qu'en lui-même.

On l'ignore alors, mais McAloon souffre en ce temps-là de plus en plus de l'isolement (pourtant recherché) auquel le succès des albums précédents l'a condamné. Dans ses interviews, il confie qu'il a le sentiment de tourner en rond, s'enthousiasmant pour d'autres projets - une musique pour un film imaginaire, Zorro the Fox, une fresque consacrée à la vie de Michael Jackson, une autre à celle de Diana, Princesse de Galles - dont on devine qu'ils ne verront jamais le jour, et dont les maquettes sont toujours rangées dans un grenier de la ferme où s'est réfugié leur créateur. Enfermé dans son studio personnel, souffrant du refus de CBS-Sony (en 1993) de publier un nouvel album qui, on le sait désormais, aurait été l'un de ses plus beaux (nous y reviendrons), McAloon perd pied, ne sortant de sa réclusion que pour offrir deux ou trois chansons joliettes à un médiocre comédien de Newcastle, Jimmy Nail (la série télévisée Crocodile Shoes, 1995). Andromeda Heights (1997), le premier disque de Prefab Sprout en sept ans est une déception, malgré l'extraordinaire beauté de la chanson [Andromeda Heights] qui donne son nom à l'album, évocation d'une "cité céleste" bâtie au plus près des étoiles. Une fois encore, Prefab Sprout, désormais réduit à Paddy et à son frère - Wendy Smith se retirant de la scène aussitôt l'enregistrement achevé et Neil Conti n'ayant jamais été qu'une pièce rapportée -, au bout du compte, est trahi par un son et quelques voix de production artistique qui masquent les aspérités de la musique de son leader. Se produisant à la télévision britannique pour promouvoir son nouveau bébé, McAloon, empâté, assoupi, prend un malin plaisir à démolir son album, expliquant que, de toute façon, à côté de Ravel, il ne pèse pas bien lourd. Le nouveau simple, A Prisoner of the Past sonne comme une pâle copie des plages les plus anodines de Jordan: The Comeback, un tube radiophonique sans muscle, sans chair et sans âme. L'album - qui gagne pourtant beaucoup à être réécouté - est poliment oublié après que la frustration des fans l'a porté au n°7 du hit-parade britannique. Celui qui le suit rapidement, une excursion dans le Far-West de McAloon, The Gunman and Other Stories (2001), se laisse écouter et contient une chanson dont Jimmy Nail avait fait un tube, Cowboy Dreams. On espère alors que cette note country en bas de page de l'œuvre baroque de Prefab Prout a servi de thérapie à McAloon. Ce qu'on ignore alors, c'est que l'âme de Prefab Sprout souffre déjà dans sa chair. Devenu quasi aveugle à la suite d'une rare maladie de la rétine, opéré des yeux à trois reprises, il compose et enregistre une longue suite orchestrale en neuf parties, dont le langage musical est bien plus proche de Poulenc et des minimalistes américains que du rock'n'roll, et qui est publié sous son propre nom en 2003 sous le titre I Trawl the Megahertz. McAloon a passé beaucoup de ses nuits blanches à voyager sur les ondes courtes de sa radio, glanant au passage les phrases d'inconnus, lesquelles servent de base au récitatif-poème narratif (dit par l'actrice américaine Yvonne Connors) qui sous-tend cette œuvre étrange et envoûtante, souvent bouleversante: l'autobiographie d'un homme brisé par la maladie, sauvé par la musique et sa capacité de s'ouvrir à la souffrance des autres. Cet album venu de nulle part contient même une vraie chanson, Sleeping Rough, qui fait espérer un prompt retour de Prefab Sprout, un espoir aiguisé par la sortie d'une version acoustique de Steve McQueen en 2005. mais il faut attendre 2009 pour que le nouvel album, tant attendu - Let's Change the World with Music - soit offert au public; il s'agit en fait des maquettes que McAloon avait réalisées, seul, après la sortie de Jordan: The Comeback, et qu'il a mises en forme et nettoyées à l'aide de logiciels plus modernes avec le concours de son fidèle ingénieur du son Calum Malcolm. On apprend alors que McAloon souffre également, depuis des années, de la maladie de Ménière, laquelle affecte l'oreille interne et se manifeste par des acouphènes insupportables. L'existence de cet album est donc un miracle en lui-même. Et, pour les fans du groupe, un miracle tout court. Malgré un son qui renvoie tout droit aux productions électroniques des années 90, et une réalisation qui ne cache pas grand-chose des origines modestes de ces chansons, Let's Change the World with Music est une merveille, qui recèle quelques unes des plus belles créations de son auteur, dont God Watch Over You et Earth: The Story So Far. La thématique religieuse - plus précisément, catholique - qu'on décèle en filigrane dans la quasi-totalité des chansons de cet album doit être la seule raison qui puisse expliquer comment ces mélodies et ces textes ont pu être rejetés par la maison de disques de Prefab Sprout seize ans plus tôt; si on peut parler d'explication. Car il s'agit de musique qui, comme l'a dit Ray Charles, "est allée à l'église"; en un mot, de la soul. L'accueil critique fait à cet album est remarquable; le public suit: combien d'albums réunissant des maquettes ont-ils jamais pénétré dans le Top 40 au Royaume-Uni? Sa sortie suscite une foison d'articles dithyrambiques dans le monde entier, souvent accompagnés d'interviews avec le "génie" dont on célèbre le retour, et dont le visage est désormais orné d'une longue barbe blanche, et qu'on sent, malgré le calvaire qu'il a enduré, qu'il est plus en paix avec lui-même maintenant qu'à quelque autre stade de sa vie.

McAloon vit en 2013 entouré de sa femme et de leurs trois filles dans un coin reculé du comté de Durham (Angleterre), sans voiture (Paddy n'a pas le permis de conduire), sans Internet, mais n'est pas pour autant un misanthrope ou un reclus. Il continue de travailler dans son studio, en jouant à faible volume, bien sûr. Il a livré fin 2013 Crimson/Red, le plus bel album de Prefab Sprout depuis Steve McQueen. McAloon y joue de tous les instruments; la voix est intacte, le sens de la formule qui fait mouche en une rime ou un changement d'accord aussi.

  (album solo de Paddy McAloon, réédité en 2019 sous le nom du groupe)
Crimson/Red (2013)

Autres albums:

Pour conclure

A Tatiana, qui le jour de la Sainte Tatiana me demande quels sont mes albums préférés de Prefab Sprout, j'ai répondu: Swoon, Steve McQueen, Jordan: The Comeback (comme auraient répondu la plupart des fans)... puis Andromeda Heights et I Trawl the Megahertz.
Je pourrais formuler différemment ma réponse en imaginant le meilleur de Prefab Sprout sous la forme d'une comète. La comète McAloon. Avec:
— un noyau, constitué de Swoon, Steve McQueen et Jordan
— une chevelure, formée à partir des quatre dernières chansons d'Andromeda Heights
— et une queue, correspondant à la longue pièce (d'esprit ravélien) qui ouvre I Trawl the Megahertz.

9 commentaires:

  1. Et vous Buster, quels sont vos albums préférés de Prefab Proust ?

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    1. Bah comme beaucoup je place en tête Swoon, Steve McQueen et Jordan, inutile d'y revenir... puis Andromeda Heights qui est comme une fusée à trois étages avec un dernier étage (les 4 dernières chansons: Swans, The Fifth Horseman, Weightless, Andromeda Heights) d'une beauté à couper le souffle... et I Trawl the Megahertz surtout pour le morceau-titre, sublime, "l'esprit" de Ravel à travers les ondes radio.

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    2. J'ai une autre réponse, plus poétique encore. Je la glisse à la fin du post, elle servira de conclusion.

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    3. Oh merci Buster, c'est très beau. L'ami Pierrot a raison, vous devriez écrire dans des revues de musique pop.

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    4. Merci Tatiana, mais vous savez les revues, que ce soit le cinéma ou la pop, ce n'est plus trop mon truc.

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    5. Tatiana a écrit Prefab "Proust", c'est voulu ? ;)

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    6. Oui Pierrot, c'était un clin d'œil au précédent billet sur Prefab SPROUT.

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  2. Buster, c'est pas dans les cahiers du cinéma qu'il faut écrire mais dans les revues pop-rock, le milieu est plus sympa

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